LES PLASTIES MAMMAIRES
1. A qui s’adresse cette intervention ?
2. Peut-on faire pratiquer une plastie mammaire avant une grossesse ?
3. Quelles sont les cicatrices possibles ?
4. Peut-on remonter les seins par des prothèses ?
5. Comment se déroule l’intervention ?
6. Quelles sont les suites opératoires ?
7. Peut-on surveiller normalement des seins opérés ?
8. Existent-ils des risques pour la santé à long terme?
9. A Quel moment obtient-on le résultat définitif ?
10. En conclusion

A qui s’adresse cette intervention ?

L’intervention de plastie mammaire est indiquée dans 3 situations principales :
Hypertrophie mammaire (les seins sont trop gros), soit isolée de type juvénile, le sein est lourd mais ne tombe pas; soit de la femme plus mure, parfois en ménopause ou périménopause.
Ptôse mammaire (les seins tombent), c’est le cas de femmes ayant eu plusieurs grossesses, ou ayant perdu beaucoup de poids, souvent plus de 20 kg. Les seins sont alors plats et reposent sur la partie haute du ventre. L’objectif sera alors de remonter le sein et si besoin de le remplir par une prothèse en arrière de la glande ainsi remodelée.
Asymétrie mammaire : un remodelage uni ou bilatéral permettra d’équilibrer les 2 seins.
Cette intervention trouve donc des indications dès l’âge de 17 ans, pour prévenir des troubles de la statique vertébrale et le développement d’un complexe psychologique néfaste. L’amélioration du confort de vie au quotidien chez la femme adulte représente un autre domaine important d’application de ces techniques.

Peut-on faire pratiquer une plastie mammaire avant une grossesse ?

Oui, le chirurgien conserve alors une bonne quantité de glande pour anticiper une éventuelle perte de volume après la grossesse. L’allaitement n’est pas toujours possible ensuite. Il est judicieux de différer l’intervention si une grossesse est envisagée dans l’année à venir.

Quelles sont les cicatrices possibles?

Une cicatrice est toujours pratiquée, c’est la cicatrice autour de l’aréole. En effet le mamelon a toujours besoin d’être remonté. Dans certains cas de seins petits et légérement tombants, elle sera suffisante mais associée à une implantation mammaire. Son emploi seule est déconseillée ayant tendance à aplatir le sein et à laisser des aréoles trés grandes avec une cicatrice en coucher de soleil.
Dans la grande majorité des cas une cicatrice supplémentaire verticale ( de l’aréole au sillon ) est pratiquée permettant de lifter le sein véritablement et de lui donner une jolie forme galbée. On parle de plastie mammaire verticale. C’est la technique de référence employée dans 90 % des cas aujourd’hui.
Si l’hypertrophie est majeure ( 95-100/E-F ), la technique classique en ancre marine avec une cicatrice horizontale supplémentaire sous le sein reste la seule valable.

Peut-on remonter les seins par la mise en place de prothèses seules?


Sur un sein légérement tombant, vidé et aplati sur le haut, la mise en place d’une prothèse à profil haut ou d’un implant conique en Polyuréthane va permettre de compenser une partie de la ptôse par la projection en avant. L’ augmentation de volume par la prothèse donnera aussi automatiquement l’impression visuel d’avoir lifter le sein, son bord supérieur se trouvant sensiblement remonté ainsi que son centre de gravité. Le décolleté est alors beaucoup plus satisfaisant, même sans soutien-gorge. Cet effet n’est pas toujours durable, le poids ajouté faisant souvent retomber le sein progressivement. Il faudra se résoudre dans la majorité des cas, soit à garder un caractére de ptôse en poire, soit à passer au lifting mammaire en i ou en t.

Comment se déroule l’intervention ?

Elle se déroule sous anesthésie générale, en position demi-assise.
Avant l’intervention, sera pratiqué une mammographie systématique.
Une hospitalisation de 12 à 36 heures est préconisée.
Au réveil, les seins seront maintenus :
• soit directement dans un soutien-gorge sans armature à garder 6 à 8 semaines, jour et nuit.
• soit dans un premier gros pansement remplacé au premier pansement par le soutien-gorge.
Sur chaque côté sort un petit tuyau (drains) relié à un flacon qui aspire les sérosités produites par l’intervention. Ils seront retirés avant la sortie, le plus souvent.
La glande retirée est systématiquement envoyée à analyser.

Quelles sont les suites opératoires?

Les suites sont peu douloureuses, traitées par des médications adaptées et éventuellement puissantes pendant l’hospitalisation. A la sortie seront prescrits systématiquement et préventivement des calmants anti-douleur pour plusieurs jours.
Les fils sont le plus souvent résorbables et ne nécessitent donc pas d’être retirés.
Pendant les 10 premiers jours, il sera interdit de grimper, de porter des charges lourdes et, de conduire.
Ensuite, une activité normale est autorisée. Les sports seront interdits 6 semaines.
Les risques à court terme sont l’hématome et la souffrance tissulaire (mauvaise cicatrisation première) de l’aréole qui peuvent nécessiter une réintervention immédiate.

Peut-on surveiller normalement des seins opérés ?

Oui, car la glande mammaire préexistante étant située en avant sous la peau. reste accessible à la palpation et à tout examen radiologique. Par contre, il sera important de bien informer le radiologue qui devra manipuler les seins prudemment.

Existent-ils des risques pour la santé à long terme ?

Aucun risque de maladie secondaire à une plastie mammaire n’est décrit. Les risques propres de l’opération sont une nécrose partielle ou totale de l’aréole, une baisse de sensibilité des mamelons. Ces risques sont exceptionnels et ne se rencontrent le plus souvent qu’après traitement de forme majeure d’hypertrophie ( gigantomastie ). L’allaitement reste en général possible par la suite.

A quel moment obtient-on le résultat définitif ?

Dans la technique verticale, au début les seins sont tendus et un peu trop bombés en haut et aplatis et froncés en-dessous. Progressivement, en 3 semaines les seins désenflent, s’assouplissent et se mettent en place. La forme finale est obtenue environ en 3 mois.

En conclusion

Le lifting mammaire isolé ou associé à une réduction ou une augmentation par implants de la glande mammaire nécessite des cicatrices car le problème est celui de l’enveloppe cutanée en excés. Il permet d’efficacement remodeler un sein qui sera beaucoup plus beau et beaucoup plus confortable. Cela au prix d’une cicatrice réduite à un i dans près de 90% des cas.
En cas d’hypertrophie mammaire avec prévision de réduction d’au moins 300 g par côté, la caisse maladie intervient pour la prise en charge.

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